mardi 23 octobre 2012

Costa Rica - MONTEVERDE et SANTA HELENA

7 ème étape : MONTEVERDE et SANTA HELENA

Nous avons de nouveau repris la route pour quitter LIBERIA et pour aller du côté de MONTEVERDE. Un sentiment très fort commence à nous envahir, ma soeur et moi. Nous commençons à nous lasser de ces trajets incessants. Les relations changent et le voyage dérape.

Chute d'eau de Viento Fresco
Cataratas de Viento Fresco
Nous sommes donc sur les pistes, en direction de « SANTA HELENA ». Notre périple fait une halte au niveau des « Cataratas de VIENTO FRESCO », un lieu magnifique et une immense cascade de plusieurs dizaines de mètres. C'est en ce lieu que j'ai vu mon premier toucan. J'étais un peu dessus, je les croyais beaucoup plus grands et en réalité ils ne dépassent pas la trentaine de centimètres.

Après plusieurs heures de route, nous arrivons à « SANTA HELENA ». Nous sommes en pleine montagne, dans un petit village. Le climat et frais et très humide. La forêt équatoriale est très présente. C'est le premier lieu qui correspond à mon idée initiale de la forêt vierge : luxuriance de la nature, force et beauté.

Le village fait penser à un repaire de contrebandiers. C'est dépaysant, je pense que tout notre groupe n'est d'ailleurs pas rassuré. Le Toucan, premier hôtel que nous trouvons, est miteux, il sort tout droit d'une bande dessinée du style HUGO PRATT. Je ne me souviens pas si nous avons eu la force de rester. Les chambres puent, les draps sont sales et les deux femmes du groupe craignent plus que tout pour leur hygiène. C'est un cauchemar cet hôtel.

Par chance, des chambres se sont libérées au « CLARO DE LUNA », petite cabinas de charme juste à l'entée du village. Ce lieu est une véritable providence pour nous. Quel soulagement, nous pouvons enfin profiter du site sans se préoccuper de nos affaires et en étant sûrs qu'à notre retour d'excursion, nous trouverons de quoi nous mettre à l'aise. C'est drôle de se dire que ce sont ces lieux, qui malgré tout ne paient pas de mine, qui sont si atypiques et si loin de notre réalité occidentale, peuvent créer un bien être fou.

C'est dans ce village que nous avons découvert un élevage de papillon équatorial. Il y en a des centaines, de toutes les couleurs. Le site est très intéressant, car le public évolue dans des jardins sous serres ou sous grillage. Je crois n'avoir jamais autant lutter pour prendre en sujet en photo. Les papillons, même proches, sont d'une méfiance et d'une vivacité déconcertante.


Espece de papillon noir tachete en amerique centrale
Papillon au Costa Rica

Dans le même genre d'activité, nous avons découvert un vivarium à grenouille. La grenouille est très préservée au Costa-Rica. On y trouve toutes sortes d'espèces, des plus communes aux plus particulières. Certaines sont tachetées, d'autres ont des couleurs bleu, rouge ou jaune très vif. En général, ces petits amphibiens sont de toute beauté, néanmoins méfiez-vous, car les plus belles sont souvent les plus dangereuses. Je ne parle pas d'agressivité, mais de défense et si un homme touche la grenouille arboricole par exemple, il meurt dans les minutes qui suivent...

Foret alluvienne et luxuriente
Ma conception de la forêt vierge

Coucher de soleil en foret tropicale
Tombée de la nuit en pleine forêt
Le deuxième jour, nous partons pour une petite randonnée dans la forêt. Nous voulons voir les Cataratas de SAN LUIS. Nos débuts sont désastreux. Nous mettons un temps fou pour trouver la piste de départ. Le Costa a ça de différent avec la FRANCE : le balisage ! Le sentier qui mène aux chutes d'eau est très sauvage. Nous escaladons des roches, marchons dans la boue et traversons des torrents sur des troncs d'arbres glissants. Ce qui est remarquable dans cette expérience n'est pas tant la chute, mais l'ambiance et surtout le retour. Après quelques heures de marche, nous décidons de retourner au véhicule et devons emprunter le même sentier en sens inverse. Le seul bémol est que la nuit tombe et que nous n'avons pas de lampes. J'ai trouvé cette expérience très excitante. Camille angoissait à l'idée qu'une bête la touche et moi je jubilais par l'aventure que nous vivions. C'était fantastique et inquiétant en même temps.

Au final, la situation n'était pas si critique, car le soir nous étions tous au restaurant pour souper, assis sur d'agréables chaises et face à un copieux repas...

Notre prochaine étape nous mène toujours dans les montagnes. Nous décidons de rester dans les terres pour nous diriger vers l'imposant volcan Arenal.




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