Le Palacio Barolo, trésor historique et architectural de Buenos Aires

En plein cœur de Buenos Aires, sur l’Avenida de Mayo, entre la Casa Rosada et le Congreso trône cet imposant bâtiment. 

Peu de visiteurs en connaissent l’existence, pourtant lorsque l’on s’y intéresse de près il suscite autant d’admiration que de curiosité.

Vestige de la belle époque argentine, du temps où cette dernière était la sixième puissance mondiale, ce projet architectural d’envergure colossale a été imaginé par le riche entrepreneur italien Luis Barolo. Ce visionnaire pour qui rien n’était impossible avait l’ambition de construire l’édifice le plus haut de Buenos Aires et de tout le sous-continent. La réalisation a été confiée à l’architecte italien Mario Palenti, à qui il fallut seulement quatre années pour mettre sur pied le palais. L’inauguration a eu lieu le 7 juillet 1923.

La particularité du Palacio Barolo ne réside pas uniquement dans sa démesure, mais également dans sa structure architecturale, dont le moindre détail est inspiré de la Divine Comédie, du poète italien Dante Aliegheri. Cette œuvre littéraire emblématique du XIVe siècle, à l’origine de la langue italienne, a inspiré de nombreux artistes.

Un édifice dont le soucis du détail atteint son paroxysme !

Ainsi l’édifice se trouve sur l’Avenida de Mayo au numéro 1370. Loin d’être un hasard, cet emplacement a été choisi pour correspondre au siècle où l’œuvre a été écrite. Il mesure 100 m de hauteur pour les 100 chants de la comédie et se compose de 22 étages pour ses 22 strophes. La couleur du marbre, rouge, vert et blanc, est un clin d’œil à l’Italie. Symbole de perfection, les proportions de l’immeuble ont été calculées pour respecter le nombre Pi et le nombre d’Or. Enfin, le souci du détail atteint son paroxysme avec la réplique du penseur de Rodin, disposée non loin du palais et tournée vers celui-ci. En effet, peu de gens le savent, mais l’original représente Dante contemplant l’enfer.

Vous pénétrez dans ce majestueux palais par les portes de l’enfer, au rez-de-chaussée. Car tout comme le poète traverse successivement dans son œuvre l’enfer et le purgatoire pour se rendre au paradis, le visiteur effectue une découverte en trois temps : les 14 premiers étages font office de purgatoire, et on accède au paradis marche après marche jusqu’au dernier étage…

Mais vous n’êtes qu’en enfer pour le moment

Au centre du hall d’entrée, une statue de bronze représente le corps de Dante gisant sur un condor, prêt à s’élever vers le paradis. Partout des sculptures d’animaux et citations latines font référence à l’œuvre de Dante.

Vous constatez non sans surprise que le Palacio Barolo est aligné sur la Croix du Sud : c’est ici que selon le poète se trouve l’entrée du Paradis. Au sommet du palais culmine un phare représentant l’Empyrée, la plus haute sphère du paradis, là où résident les dieux. D’une  puissance de 270 000 watts, le phare devait communiquer avec le Palacio Salvo, à Montevideo en Uruguay, représentant ainsi symboliquement l’entrée du paradis au-dessus du Rio de la Plata. Vous pénétrez donc dans ce lieu privilégié et bénéficiez d’une vue panoramique et très rare sur toute la ville.

Vous terminez ce voyage dans le temps par une dégustation de vin dans un bureau de l’édifice qui a conservé sa décoration des années 1920.

Retrouvez l’histoire du Palacio Barolo sur le site d’Argentina Excepción, l’agence de voyage franco-argentine de Buenos Aires.